EDITO

QUARTIERS MODE

Une griffe s’épanouit dans l’environnement qui lui sied. Dans un monde virtuel, elle reste identifiée à l’adresse où elle a pris son envol. Prendre pignon sur rue de Sévigné, rue Bonaparte ou rue Saint Honoré est faire étalage d’affinités avec le quartier de son ADN. La mode, à la pointe de la modernité, pérennise l’image culturelle des quartiers historiques. Les barrières sociales et générationnelles tombées, elle intègre cette nouvelle mixité sociologique favorisée dans le partage des cadres urbains d'exception.

TRADUCTION

RECHERCHE

dimanche 21 octobre 2012

LA COHÉRENCE ENVIRONNEMENTALE



La "Galerie Victor Emmanuel II", inaugurée en 1878 et surnommée "Le salon de Milan" est incontournable. 
La modernité du  concept commercial de l'architecte Giuseppe Mengonin pérennise son succès.
Nouveau concessionnaire de la Galerie,  Prada est une garantie d'avenir.


La cohérence entre l’architecture et son affectation.
L’attrait d’une rue ou d’un grand magasin dépend de l’intelligence et de la cohérence de son offre. Dans un quartier, elle est conséquente aux contraintes architecturales imposées par les pouvoirs publics, qui doivent en contrepartie assurer une sécurité urbanistique. La responsabilité des autorités publiques est grande, car leur interventionnisme peut être positif ou négatif. Dans un grand magasin, assimilé à une rue verticale, la cohérence et la complémentarité de son offre sont assurées par sa direction artistique qui veille à l’évolution constante des comportements des consommateurs. En principe, toutes enseignes et affectations peuvent cohabiter à condition de partager les mêmes codes culturels. Ainsi, l’axe absolu de la mode « Saint Honoré » est fédérateur d’enseignes, qui entrent naturellement en cohérence et créent une synergie d’attrait collectif. Par contre, au Carrousel du Louvre, la vente d’articles sanitaires, ménagers et informatiques est incongrue.La mode et les bijoux seraient plus valorisés dans le cadre du Louvre historique que dévalorisés dans des sous-sols écrasés par l’architecture, dont la seule valeur est le coût du marbre. À défaut d’affinités culturelles, des types d’affectation sont incompatibles. Le mégastore de fast fashion ou de fastfood est culturellement incompatible avec une griffe de créateur :  Prada ne peut cohabiter avec McDo. La vente rapide n’est pas en cause mais sa forme. Un Cojean est parfaitement à sa place dans le quartier Saint Honoré. La galleria Vittorio Emanuele II est un des lieux milanais les plus importants du centre-ville pour sa beauté et son prestige. Elle est occupée par de nombreuses boutiques, librairies, antiquaires , cafés, restaurants, boutiques de luxe dont Louis Vuitton, Borsalino,Prada. C’est sans nul doute un des plus beaux endroits de Milan. La galerie Vittorio Emanuele II, qui constitue en plein centre de la ville un passage entre la place du Dôme et la Scala, faisait l’objet d’un appel d’offres de la part de la municipalité pour l’exploiter au mieux. Pour exploiter le complexe, Prada l’a emporté face à Apple. En conséquence , le maire de Milan, propriétaire des lieux, expulse McDo, occupant la majorité de la galerie et permet une nouvelle répartition des surfaces qui sera réservée aux  commerces œuvrant dans les domaines «d’excellence dans l’innovation, les technologies ou les communications». Nul doute que Prada, à la fois concessionnaire, exploitant et D.A saura restaurer la parfaite cohérence entre le prestige de l’architecture et l’affectation qu’elle mérite et renforcera l’attrait international d’une galerie emblématique de Milan.

jeudi 11 octobre 2012

MODE ET PATRIMOINE, CRÉATION ET EXCEPTION

TRANOÏ investit le PALAIS BRONGNART


En 1807, Napoléon 1er confie la construction d’un édifice à l’architecte Alexandre Théodore Brongniart. Il souhaite mettre en place un emblème de la puissance économique  française née des triomphes de l’empereur sur les champs de bataille. C’est un édifice à l’effigie du commerce qu’il commande : La Bourse de Paris. L’empereur espère ainsi centraliser l’ensemble des échanges économiques du pays. Inscrit monument historique en 1987, anciennement Bourse de Paris, le Palais Brongniart est devenu un lieu de conférences, congrès, séminaires, réceptions, déjeuners, dîners, cocktails, galas, salons, expositions, événements qu’inspire son architecture prestigieuse. Depuis 2011, il accueille la nouvelle « École européenne des métiers de l’Internet » . Depuis plus de deux siècles, de la Corbeille à Tranoï, le cœur du Palais Brongnart bat intensément au rythme de son époque. La pérennité de la qualité de son architecture pérennise la qualité de ses affectations. 

lundi 1 octobre 2012