EDITO

QUARTIERS MODE

Une griffe s’épanouit dans l’environnement qui lui sied. Dans un monde virtuel, elle reste identifiée à l’adresse où elle a pris son envol. Prendre pignon sur rue de Sévigné, rue Bonaparte ou rue Saint Honoré est faire étalage d’affinités avec le quartier de son ADN. La mode, à la pointe de la modernité, pérennise l’image culturelle des quartiers historiques. Les barrières sociales et générationnelles tombées, elle intègre cette nouvelle mixité sociologique favorisée dans le partage des cadres urbains d'exception.

TRADUCTION

RECHERCHE

mardi 30 juillet 2013

LE CARREAU DU TEMPLE OU L'AVENIR PROMETTEUR DU PASSÉ

                                            Carreau du Temple, Paris IIIe, construit en 1863 par Jules de Mérindol

Évident est le lien entre le Carreau du Temple et les Halles de Balthar sacrifiées sur l'autel d'une fausse modernité pour renaître en Forum des Halles, cauchemar économique et financier, dont la fin reste incertaine. Avant leurs démolitions, qui firent scandale, les Halles de Balthar accueillaient des événements mode, sa vocation événementielle évidente et naturelle. De même, le Carreau du Temple accueille des défilés comme ceux de Dior, la haute couture étant friande d'espaces culturels d'exception. Après avoir été menacé de démolition en 1976 puis classé grâce aux pétitions pour le sauver, le même consensus s’est retrouvé pour soutenir son projet de rénovation confié à l'architecte Jean François Milou. L'histoire passée et future du Carreau du Temple est exemplaire. Il a pour ambition d'offrir aux Parisiens une programmation ouverte aux artistes et créateurs "émergents" dans le domaine des arts de la scène, des arts visuels et plastiques, des formes contemporaines de la mode et du design. Modulable et évolutif dans l’air du temps, le Carreau du Temple, multi pluridisciplinaire et multi fonctionnel s'inscrit dans la vraie modernité de l'événementiel, du culturel, de l'éphémère, du pop-up et de tous ces reflets d'une société en perpétuel mouvement.