EDITO

QUARTIERS MODE

Une griffe s’épanouit dans l’environnement qui lui sied. Dans un monde virtuel, elle reste identifiée à l’adresse où elle a pris son envol. Prendre pignon sur rue de Sévigné, rue Bonaparte ou rue Saint Honoré est faire étalage d’affinités avec le quartier de son ADN. La mode, à la pointe de la modernité, pérennise l’image culturelle des quartiers historiques. Les barrières sociales et générationnelles tombées, elle intègre cette nouvelle mixité sociologique favorisée dans le partage des cadres urbains d'exception.

TRADUCTION

RECHERCHE

dimanche 9 septembre 2012

PÉRENNITÉ D’UN CONCEPT URBAIN DÉVOLU À LA MODE


Pour la première fois, les prix étaient fixes et les marchandises étalées afin d'être touchées. Pour la première fois, on offrait aux clientes de petits cadeaux, une vendeuse les suivait avec une chaise et une autre portait leurs paquets. Pour la première fois, elles pouvaient se désaltérer à des buffets gratuits et même aller aux toilettes – un luxe inouï à l’époque ! Et pour les hommes, obstacles majeurs à tout shopping digne de ce nom, Boucicaut avait même aménagé de confortables salons de lecture, où l’on pouvait les abandonner. Parmi d'autres inventions, on instaura la possibilité de rendre un achat, les soldes, la diffusion de catalogues donnant naissance à la vente par correspondance et la livraison à domicile. Les bourgeoises de province pouvaient elles aussi découvrir et acheter la dernière mode de Paris. Car au XIXe siècle, le grand magasin invente l’image de «la Parisienne», symbole de la séduction, de l’élégance et de la beauté. Grâce au catalogue de vente à distance, «la Parisienne» est exportée dans le monde entier.


Sa prochaine rénovation programmée, le Bon Marché respirera toujours l'air du temps.