EDITO

QUARTIERS MODE

Une griffe s’épanouit dans l’environnement qui lui sied. Dans un monde virtuel, elle reste identifiée à l’adresse où elle a pris son envol. Prendre pignon sur rue de Sévigné, rue Bonaparte ou rue Saint Honoré est faire étalage d’affinités avec le quartier de son ADN. La mode, à la pointe de la modernité, pérennise l’image culturelle des quartiers historiques. Les barrières sociales et générationnelles tombées, elle intègre cette nouvelle mixité sociologique favorisée dans le partage des cadres urbains d'exception.

TRADUCTION

RECHERCHE

lundi 10 septembre 2012

ATRIUM ET SAPIN, ARCHITECTURE ET TRADITION

2010,  Galeries Lafayette et un seul sapin

1869, La Samaritaine et quatre sapins .

LA SAMARITAINE, PATRIMOINE COMMERCIAL

La Samaritaine, fondé en 1869 par Ernest Cognacq et Marie-Louise Jaÿ, est construite dans un style Art déco

La réhabilitation de La Samaritaine en ensemble de commerces, hôtel, bureaux, logements. Les chiffres : surface 80.000 m2, 

95 logements sociaux soit un apport de 250 nouveaux habitants dans l’arrondissement le moins peuplé de Paris, 

26 000 m2 de commerces, 

20 000 m2 de bureaux, 

80 chambres et suites dans l’hôtel

, 2 400 emplois nouveaux

, 80 % de La Samaritaine inscrite à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques

, 10 729 m² de façades conservés et rénovés (74 % environ) sur un total de 14 405 m²

, 27 mois de chantier de construction à partir de 2012

,1000 personnes environ travailleront sur le site pendant le chantier en période pleine. Un large éventail de métiers d’artisanat d’art oeuvreront à la restauration du bâtiment (ferronniers, restaurateurs de peinture, tailleurs de pierre, sculpteurs)

dimanche 9 septembre 2012

LA POSTE DU LOUVRE

La Poste du Louvre de l'architecte Julien Guadet
La Poste du Louvre, identitaire du patrimoine architectural parisien, restructurée par Dominique Perrrault, va mener  une double vie pour devenir par des multiples affectations un acteur urbain dynamique. Aux 10.000 m2 de la fonction postale s'ajouteront  un hôtel de 7.000 m2, 10.000 m2 de bureaux et 2.300 m2 de commerces donnant sur la mode et branchée rue Etienne Marcel.

La Poste du Louvre, projet de rénovation de Dominique Perrault

LA GARE SAINT LAZARE PARTAGE SON CADRE HISTORIQUE

La Gare Saint Lazare peinte par Claude Monet


Un investissement colossal pour la réhabilitation d'une gare classée monument historique.
La gare Saint-Lazare fut la première de France. En 1837, la reine Marie-Amélie, épouse oubliée de Louis-Philippe, inaugura cet embarcadère vers Le Vésinet et la modernité. Guillaume Pepy, président de la SNCF, lui a emboîté le pas en dévoilant le résultat d’une quinzaine d’années de travaux qui vont faire entrer la gare parisienne dans le XXIe siècle. Elle y gagne un gros coup de propre, 10 000 m² de commerces et un profil adapté au nomade urbain d’aujourd’hui. Numéro 2 en Europe pour le trafic voyageurs, gare de banlieue par excellence avec 75% de Franciliens pressés sur les 450 000 voyageurs quotidiens, Saint-Lazare était vieillie, fatiguée. Aujourd’hui, la salle des pas perdus a retrouvé la lumière naturelle par la magie du nettoyage de la verrière, et baigne dans la blancheur. D’élégants verres peints des années 30 à la gloire d’Evreux ou de Pont-Audemer ont été restaurés et la pierre éclaircie est somptueuse. Mais cela ne s’est pas fait sans mal. En 2000, la rénovation était lancée avec l’espoir d’en terminer en 2007. Las, il a fallu «plusieurs générations de dirigeants», comme dit le dossier de presse, pour en venir à bout. Cela s’explique : quand on creuse trois niveaux sous un bâtiment de 200 mètres de long, sous une verrière centenaire, sous les voyageurs, les trains et la circulation automobile, le chantier est forcément délicat. Mais l’effort en vaut la peine : arrivé à «trains -3», on est au niveau du métro. L’accès à la gare devient simple. Et, dans les sous-sols que l’on vient de conquérir, il n’y a plus qu’à installer les magasins de ... mode.

VIDEO "LA GARE SAINT LAZARE FAIT PEAU NEUVE"
 http://www.youtube.com/watch?v=Bbjij7BWieU&feature=player_embedded


PÉRENNITÉ D’UN CONCEPT URBAIN DÉVOLU À LA MODE


Pour la première fois, les prix étaient fixes et les marchandises étalées afin d'être touchées. Pour la première fois, on offrait aux clientes de petits cadeaux, une vendeuse les suivait avec une chaise et une autre portait leurs paquets. Pour la première fois, elles pouvaient se désaltérer à des buffets gratuits et même aller aux toilettes – un luxe inouï à l’époque ! Et pour les hommes, obstacles majeurs à tout shopping digne de ce nom, Boucicaut avait même aménagé de confortables salons de lecture, où l’on pouvait les abandonner. Parmi d'autres inventions, on instaura la possibilité de rendre un achat, les soldes, la diffusion de catalogues donnant naissance à la vente par correspondance et la livraison à domicile. Les bourgeoises de province pouvaient elles aussi découvrir et acheter la dernière mode de Paris. Car au XIXe siècle, le grand magasin invente l’image de «la Parisienne», symbole de la séduction, de l’élégance et de la beauté. Grâce au catalogue de vente à distance, «la Parisienne» est exportée dans le monde entier.


Sa prochaine rénovation programmée, le Bon Marché respirera toujours l'air du temps.