Nouveau concessionnaire de la Galerie, Prada est une garantie d'avenir.
La cohérence entre
l’architecture et son affectation.
L’attrait
d’une rue ou d’un grand magasin dépend de l’intelligence et de la cohérence de
son offre. Dans un quartier, elle est conséquente aux contraintes
architecturales imposées par les pouvoirs publics, qui doivent en contrepartie
assurer une sécurité urbanistique. La responsabilité des autorités publiques
est grande, car leur interventionnisme peut être positif ou négatif. Dans un grand
magasin, assimilé à une rue verticale, la cohérence et la complémentarité de
son offre sont assurées par sa direction artistique qui veille à l’évolution
constante des comportements des consommateurs. En principe, toutes enseignes et
affectations peuvent cohabiter à condition de partager les mêmes codes
culturels. Ainsi, l’axe absolu de la mode « Saint Honoré » est
fédérateur d’enseignes, qui entrent naturellement en cohérence et créent une
synergie d’attrait collectif. Par contre, au Carrousel du Louvre, la vente
d’articles sanitaires, ménagers et informatiques est incongrue.La mode et les
bijoux seraient plus valorisés dans le cadre du Louvre historique que
dévalorisés dans des sous-sols écrasés par l’architecture, dont la seule valeur
est le coût du marbre. À défaut d’affinités culturelles, des types
d’affectation sont incompatibles. Le mégastore de fast fashion ou de fastfood
est culturellement incompatible avec une griffe de créateur : Prada ne peut cohabiter avec McDo. La
vente rapide n’est pas en cause mais sa forme. Un Cojean est parfaitement à sa
place dans le quartier Saint Honoré. La galleria Vittorio
Emanuele II est un des lieux milanais les plus importants du centre-ville
pour sa beauté et son prestige. Elle est occupée par de nombreuses boutiques,
librairies, antiquaires , cafés, restaurants, boutiques de luxe dont Louis
Vuitton, Borsalino,Prada. C’est sans nul doute un
des plus beaux endroits de Milan. La galerie Vittorio Emanuele II, qui
constitue en plein centre de la ville un passage entre la place du Dôme et la
Scala, faisait l’objet d’un appel d’offres de la part de la municipalité pour
l’exploiter au mieux. Pour exploiter le complexe, Prada l’a emporté
face à Apple. En
conséquence , le maire de Milan, propriétaire des lieux, expulse McDo, occupant
la majorité de la galerie et permet une nouvelle répartition des surfaces qui
sera réservée aux commerces œuvrant dans les domaines «d’excellence dans
l’innovation, les technologies ou les communications». Nul doute que Prada, à
la fois concessionnaire, exploitant et D.A saura restaurer la parfaite cohérence
entre le prestige de l’architecture et l’affectation qu’elle mérite et
renforcera l’attrait international d’une galerie emblématique de Milan.
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